« Moi candidat, je veux… »
Moi candidat, je veux un travail épanouissant, une rémunération à la hauteur de mon talent, de la qualité de vie au travail, un management partenaire et non « petit-chef ».
Moi candidat, je veux travailler dans une entreprise écologiquement, socialement responsable. Je veux une organisation qui partage mes valeurs et prenne soin de ses collaborateurs.
Non je ne recherche pas une entreprise bisounours.
Je recherche une entreprise humaine et engagée. Une entreprise qui tienne sa promesse faite à l’embauche et sache me motiver et me valoriser.
Alors oui, je suis prêt à m’investir dans une entreprise si je considère que la relation est gagnant-gagnant.
La balle a changé de camp
Bon, voilà c’est dit : les candidats choisissent là où ils veulent travailler. Avant de passer un entretien, ils googlelisent l’entreprise, recherchent les avis et commentaires des salariés, scrutent les réseaux sociaux, épluchent la e-presse… Bref ils se renseignent en profondeur.
Pas question de se laisser berner par des punch lines bien travaillées.
Ainsi, la balle a changé de camp : aux entreprises de démontrer aux candidats qu’elles sont pour eux « the place to work ».
Aujourd’hui, ce sont à elles de se démener pour recruter. Hier, elles devaient « seulement » se battre pour trouver des clients. Aujourd’hui elles doivent aussi se battre pour trouver des talents, des pépites, bref des salariés.
Dans des secteurs et métiers en tension, face à la pénurie de talents, de personnels comment séduire, attirer et convaincre les quelques-uns disponibles que tout le monde s’arrachent sur le marché de l’emploi ?
Marque employeur : le challenge RH, attention gros chantier
Pour relever ce challenge, les services RH des organisations créent le concept de marque employeur. Et, pour faire savoir quel employeur elles sont vraiment, faire valoir tous leurs atouts et se démarquer des concurrents, les RH sortent des entreprises : « candidat, si tu ne viens pas aux RH, les RH viendront à toi ».
Mais, formaliser la promesse faite aux candidats (et aux collaborateurs) est déjà un gros chantier en soi: conditions de travail, relations professionnelles, intérêt de sa mission, perspectives d’évolution, reconnaissance du travail effectué, équilibre vie privé/vie professionnelle, équité et parité dans l’entreprise…
Bon, mais là ne s’arrête pas le chantier engagé car une promesse n’engage que ceux qui y croient, or les candidats ne s’en laissent pas compter. Ils veulent des preuves, ils veulent entendre ceux qui vivent et pratiquent l’entreprise aux quotidien : les collaborateurs.
Pas de marque employeur sans les 2C
Et voilà, nouvelle effervescence au sein des RH et nouveau concept RH calqué sur l’expérience client – l’expérience Collaborateur.
C’est ce qu’on appelle du benchmark : on transpose de bonnes pratiques, en l’occurrence marketing, à un autre département, les RH.
Mais, cette suite du chantier s’avère ardue quand on se rappelle combien le français est râleur et qu’on constate au quotidien sur les réseaux sociaux que les mécontents communiquent beaucoup plus que les contents.
Ah non, vraiment, au sein des RH, la vie n’est pas un long fleuve tranquille.
D’autant qu’il manque encore un élément à intégrer, et non des moindres, pour cette marque employeur : l’expérience Candidat. Car si les collaborateurs s’expriment sur l’entreprise, les candidats recrutés et surtout déboutés le font encore plus, vu qu’ils n’ont rien à perdre. Et qui est plus crédible, l’entreprise ou le candidat ? Évidemment le candidat : entre pairs, on se soutient et on se fait confiance. Et hop, nouveau pan de chantier pour les RH.
Ouf ça y est, un nouveau talent est embauché…
Super, un nouveau recruté. Mais est-ce bien certain que l’étape de onboarding réponde exactement à la promesse faite au candidat, qu’elle a bien été bien prise en compte dans l’expérience collaborateur et qu’elle est bien dans la continuité de l’expérience candidat ? Non, parce que si ce n’est pas le cas, c’est toute la crédibilité de la marque employeur qui est remise en cause.
Et pas le temps de souffler car le recrutement des talents c’est pour aujourd’hui, pas pour demain. Heureusement, les partenaires RH des entreprises sont là pour les accompagner tout au long du process de recrutement. Pour les soulager notamment dans les phases amont tellement chronophages.
Alors oui, la vie des RH est un fleuve tumultueux mais on ne s’ennuie jamais (pas le temps). Et elle est riche en émotion et en satisfaction, celle d’avoir trouvé, une pépite, un talent, un collaborateur. Il faut juste avoir les nerfs solides et le cœur bien accroché. Bonne navigation.
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